Escobecques est un village situé dans le département du Nord en région Hauts-de-France. La population est de 304 habitants en 2020. Les habitants d'Escobecques sont appelés les escobecquois et les escobecquoises. Escobecques fait partie de la métropole Européenne de Lille (95 communes). Le code postal d'Escobecques est 59320. Situé à 10 km de Lille, le village de 185 ha, est constitué de nombreux hameaux, traversé par le cours d’eau, la Becque des Breux, garde une vocation essentiellement rurale. Il est mitoyen avec les communes d’Ennetières, Englos, Hallennes-lez-Haubourdin, Erquinghem-le-Sec, Radinghem.

Escobecques a reçu le prix de la première participation au concours de village fleuri en 2014 pour les communes de moins de 500 habitants.

Escobecques pouvait aussi prétendre au label « ville et village où il fait bon vivre » en 2022. Escobecques a reçu, en 2023, la Marianne de l’association des Maires de France car c’est la commune de France qui a voté le plus dans sa catégorie (251-500 inscrits): Plus de 90% de participation à chaque scrutin.

Situé au Nord du pays des Weppes, à l’ouest de Lille, il fait partie du poumon vert de Lille.

Les Weppes forment à l’origine l’un des cinq quartiers de la Châtellenie de Lille, qui elle-même appartient à la Flandre Wallonne. Cette circonscription était limitée au Nord par la Lys, à l’Est par le Mélantois, au Sud par la Deûle et à l’Ouest par l’Artois.

D’origine latine, Weppes signifie au couchant: au couchant de Lille. C’est un territoire rural de 37 communes, riche en patrimoine et en histoire.

Amoureux de la nature, de nombreux circuits de randonnées vous permettent de parcourir des paysages de culture colorés en toutes saisons.

La première mention du village date de 1096, dans un acte de donation à Saint-Pierre de Lille par le comte de Flandre qui dote la collégiale, fondée par lui en 1066, de deux manoirs à Icienbieke, identifié comme étant Escobecques. Le nom apparaît ensuite sous la forme de Escobec en 1124, Escobeke en 1158, Eskobek en 1159, Scaubec en 1234, Skanbeke en 1236 et Escaubeke en 1531. Escobecques est également cité au XIII siècle dans le cartulaire de l’abbaye de Loos. Le droit de dîme appartient à l’abbé de Saint-Eloi de Noyon. Une rue de la Forterie mène à une ancienne ferme entourée de larges fossés dont l’origine est défensive; la présence de ces anciennes douves et le nom du lieu laissent penser qu’un édifice fortifié devait se trouver autrefois à cet endroit.

« Avant la Révolution française, Escobecques est le siège d'une seigneurie, tenue par des bourgeois de Lille*.

Le hameau appelé « Fin-de-la-Guerre » rappelle que le front de la Première Guerre Mondiale était proche mais la signification de ce nom est fort discutée il pourrait signifier la fin de la guère (marécage). Aujourd’hui, ce village de 185 ha, constitué de nombreux hameaux, traversé par le cours d’eau, la Becque des Breux garde une vocation essentiellement rurale.

* Paul Denis du Péage, « Recueil de généalogies lilloises », tome 1, dans Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, tome 12, 1906-1909, p. 24-25, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6298547s/f23.item.zoom 

Jean le Sauvage - 1566

Fin de la guerre

1. Edifice Religieux 

   L’église Notre Dame de la Visitation fut mentionnée la première fois en 1141 par Simon, dernier évêque de Noyon et de Tournai. D’après Victor Becquart (documents historiques et archéologiques), l’église fut vendue à la révolution et détruite en 1797. Reconstruite en 1844, la deuxième église fut démolie pendant la guerre 1914-1918. Reconstruite en 1925, la troisième église du village est toujours entourée du cimetière. Le sanctuaire édifié par M. et F. Lhermitte, en briques et pierres, est précédé d’un clocher porche surmonté d’une flèche pyramidale couverte d’ardoises.

   Cette église a su garder des traces de son passé :

   Elle possède une croix processionnelle en argent et dorée, objet d’art du XVe qui se trouve depuis 1991 au musée diocésain de Notre Dame de la Treille à Lille. Cette croix est classée art religieux depuis 1896.

   La cloche Marie-Charlotte de Joseph Cousin (1807) a été détruite pendant la guerre 1914-1918 et remplacée par Léonie (fonderie de cloches C Wauthy Douai) dont le parrain est Edouard Thomas et la marraine Madame Julien Delefortrie.

   Un tableau du Christ en croix à la mémoire de Maître Augustin Laumondays, curé d’Englos et d’Escobecques pendant 45 ans et décédé à l’âge de 75 ans fut offert en 1882 par les habitants d’Escobecques reconnaissants. Ce tableau est inscrit à l’inventaire supplémentaire (I.S.M.H.) des objets classés au titre des Monuments Historiques depuis 2004, a été restauré en 2015.

   Les vitraux des maîtres-verriers David et Plateaux sont sertis de baguettes de plomb soudées entre elles. Le vitrail central est un magnifique tableau représentant la visitation de la Vierge Marie à sa cousine Elisabeth. A gauche de l’autel, le vitrail de Sainte Thérèse évoque le souvenir de la mort de Monsieur Ernest Delefortrie, sur le champ d’honneur à Bras en 1916.

   Les douze stations du chemin de croix ont été offertes par douze familles d’Escobecques.

   Cette église fait partie d’une famille des 10 clochers de la paroisse Sainte Thérèse et marque le centre de notre village.

2. Mémoire 

    Pendant la guerre 1914-1918, « le village a été l’objet de bombardements journaliers qui l’ont en grande partie détruit et n’a cessé de conserver une attitude des plus énergétiques devant l’ennemi »  (citation de l’ordre de l’armée). Le village reçut la croix de guerre 1914-1918. Ainsi, le Blason du village (Armoiries de sinople (vert) à trois trèfles d’or) fut décoré de la croix de guerre.

    Le monument aux morts sera construit en 1926. On y aperçoit un soldat tenant un drapeau qui s’appuie sur une colonne en ruine sur laquelle est apposée la croix de guerre. Sur le monument, sont transcrits les noms et prénoms des 14 victimes de la guerre dont 12 à la guerre 1914-1918.

       Vitrail patriotique ou vitrail de mémoire (dans l’église):

Ernest Delefortrie est représenté ici jeune soldat agenouillé l'air grave, agonisant peut-être. Son attirail est près de lui, le fusil au repos. Il semble tendre les bras vers le ciel. Au deuxième plan, environnée d’une lumière surnaturelle apaisante laquelle contraste avec le ciel lourd et menaçant de la partie droite du tableau. Sainte Thérèse de l’enfant Jésus lui tend les bras et l’accueille dans l’éternité.

Parmi les 1400 vitraux français à la mémoire de soldats morts pour la France, seuls 2 vitraux représentent le soldat avec un masque à gaz (petit masque en chiffon qui pend à son bras gauche). Vous retrouvez ce masque sur la gravure (Guerre 1915; In illustration tome I). Le second vitrail se trouve dans la région parisienne*

            Tombe de Lucien Plé (cimetière) Décédé le 28/7/1918, âgé de 20 ans, 401^ème RI , à l’ambulance Carrel Litz (Oise), médaillé militaire, mort pour la France fut rénové en 2012 par le Souvenir Français

            De nombreuses traces des installations allemandes sont présentes dans le village, dans des terrains privés, (blockhaus dont certains avec des fresques peintes par les soldats, une ferme fortifiée qui servit de cantonnement).

Le village ayant été épargné par la guerre de 1944, une statue du Sacré-Cœur, œuvre du sculpteur Adolph Edouard Masselot, fut rajoutée sur la façade au dessus de la porte d’entrée, avec l’inscription suivante: «Juin 1944 consécration d’Escobecques au Sacré-Cœur ».

3 Culture 

Escobecques adhère aux programmes des Belles sorties de la MEL.

La Médiathèque municipale, Centre d’Interprétation du Pays de Weppes depuis 2020, est partenaire de la Médiathèque Départementale du Nord, fait partie du réseau des bibliothèques et médiathèques de la MEL à suivre… et organise chaque année la nuit des bibliothèques, la nuit de la lecture, des conférences (certaines sont prévues avec l’association Weppes en Flandre).

Les musiciens et la chorale Chant’AirEcho d’Escobecques proposent chaque année des concerts.

Le club des historiens avec la participation de l’UNC organise les journées du patrimoine dans le village.

*In la guerre 1914 en lumière à paraître (J.C. Lescure).